Cultiver son potager
Fiche de culture : le cognassier
Botanique
Nom français : Cognassier
Nom latin : Cydonia oblonga
Famille : Rosacées
Origine : Asie occidentale
Cycle : Arbre à feuilles caduques
Rusticité : Très rustique, supporte jusqu’à -25°C selon les variétés
Au jardin
Besoins en eau : arrosage modéré, surtout lors de la floraison et en cas de sécheresse prolongée
Exposition : plein soleil ou légère ombre partielle
Sol : bien drainé, riche en humus, légèrement acide à neutre
Plantation : automne ou début du printemps
Récolte : automne, généralement en octobre
Le cognassier (Cydonia oblonga) est un arbre fruitier souvent cultivé pour ses fruits parfumés, les coings, qui peuvent être transformés en gelées, compotes, ou pâte de coing. Appartenant à la famille des Rosacées, tout comme le pommier et le poirier, le cognassier est originaire d’Asie occidentale. Il est particulièrement adapté aux climats tempérés et supporte très bien le froid, ce qui en fait un bon choix pour les jardins familiaux.
Les différentes variétés de cognassier
Il existe plusieurs variétés de cognassier, qui se distinguent par la forme et la taille de leurs fruits. Parmi les plus populaires, on trouve le 'Champion', le 'Vranja' et le 'Portugal'. Le choix de la variété se fait en fonction du type de sol, des conditions climatiques et des préférences culinaires. Certaines variétés, comme le 'Vranja', sont particulièrement bien adaptées aux climats plus frais et produisent de gros fruits parfumés.
Conditions idéales pour la culture du cognassier
Sol et emplacement
Le cognassier préfère un sol bien drainé, profond et riche en matière organique. Il tolère les sols légèrement acides à neutres, mais ne s’accommode pas des sols trop calcaires, qui peuvent causer la chlorose (jaunissement des feuilles). Un apport de compost ou d’engrais organique lors de la plantation favorisera la croissance.
L’exposition doit être ensoleillée pour garantir une floraison abondante et une bonne production de fruits. Le cognassier peut tolérer une ombre partielle, mais le plein soleil est préférable pour obtenir des coings bien développés et parfumés.
Climat
Le cognassier est un arbre rustique qui peut supporter des températures hivernales allant jusqu'à -25°C. Toutefois, il est sensible aux gelées printanières qui peuvent affecter les jeunes fleurs. Choisir un emplacement à l’abri des vents froids et des risques de gel tardif est donc recommandé.
Plantation du cognassier
La meilleure période pour planter un cognassier est à l’automne, afin de permettre un bon enracinement avant l’hiver. Le début du printemps est également une option, surtout dans les régions au climat plus rigoureux.
- Creuser un trou large et profond (environ 50 cm de diamètre et de profondeur).
- Amender le sol avec du compost ou un engrais organique.
- Planter l’arbre en prenant soin de ne pas enterrer le collet.
- Arroser abondamment après la plantation.
- Installer un tuteur pour soutenir le jeune arbre lors des premières années.
Taille du cognassier
Le cognassier n’a pas besoin d’une taille aussi régulière que le pommier ou le poirier, mais une taille annuelle est recommandée pour éviter l’enchevêtrement des branches et favoriser une bonne production de fruits.
- Taille de formation : Elle s'effectue durant les premières années pour donner une forme équilibrée à l’arbre.
- Taille de fructification : Elle a lieu en hiver, pour éliminer le bois mort, aérer le centre de l’arbre et stimuler la production de fruits.
Une taille légère après la floraison peut également être pratiquée pour limiter la croissance excessive.
Maladies et ravageurs du cognassier
Le cognassier peut être sensible à certaines maladies et ravageurs :
- La tavelure : Comme pour le pommier, la tavelure peut apparaître sur les feuilles et les fruits, provoquant des taches noires. Un traitement préventif à la bouillie bordelaise est souvent efficace.
- Le feu bactérien : C’est une maladie grave qui peut toucher le cognassier. L’élimination rapide des branches touchées est essentielle pour empêcher sa propagation.
- Les pucerons : Ils peuvent attaquer les jeunes pousses. Utiliser des insecticides biologiques ou introduire des prédateurs naturels (comme les coccinelles) peut aider à les contrôler.
- La moniliose : ou pourriture des fruits, se manifeste par des taches brunes sur les coings, qui finissent par pourrir et tomber. Ce champignon se développe surtout en conditions humides et attaque facilement les fruits abîmés. Pour limiter sa propagation, retirez les fruits malades dès leur apparition. Un traitement préventif à la bouillie bordelaise peut aussi réduire le risque d’infection.
Récolte des coings et conservation
La récolte des coings se réalise en automne, principalement en octobre, quand les fruits ont pris une belle couleur jaune doré et émettent un parfum délicieusement sucré. À ce stade de maturation, les coings sont prêts à être récoltés pour une utilisation optimale en cuisine. Contrairement à la plupart des autres fruits, le coing n’est pas agréable à consommer cru : sa chair est très ferme et astringente, rendant l’expérience gustative désagréable. Cependant, une fois transformé, ce fruit développe des saveurs uniques et devient un ingrédient précieux pour la confection de diverses recettes sucrées et savoureuses.
Pour bien conserver les coings après la récolte, il est recommandé de les entreposer dans un endroit frais, sec et aéré, idéalement dans une cave ou un cellier. Les coings se conservent ainsi plusieurs semaines, voire quelques mois, sans altération de leur qualité. Attention toutefois à ne pas les entasser, car cela favorise l'apparition de moisissures. Ils peuvent être disposés sur une étagère en bois ou en métal, à bonne distance les uns des autres pour permettre une bonne circulation de l’air.
Utilisation en cuisine
Les coings sont polyvalents en cuisine, où ils se prêtent aussi bien à des préparations sucrées que salées. En gelée, leur jus extrait lors d’une première cuisson est mélangé à du sucre pour une texture ferme, parfaite sur du pain ou pour accompagner des fromages. La pâte de coing, elle, est un délice artisanal : la pulpe cuite avec du sucre est ensuite étalée et séchée, offrant une confiserie gourmande, idéale pour des assortiments de fruits secs et de fromages. La compote, réalisée simplement en cuisant les morceaux de coing avec du sucre, du citron et parfois une touche de cannelle, se savoure nature ou dans des desserts comme les tartes.
Les coings s'intègrent aussi dans des plats mijotés, comme les tajines où leur acidité et leur parfum contrastent délicieusement avec les épices et la douceur de la viande. En pâtisserie, le coing remplace ou accompagne la pomme dans des tartes et crumbles pour apporter une saveur unique, confite et légèrement acidulée.
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