L’automne, moment idéal pour lancer son compost !

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Comment mettre en place un tas de compost efficace ? Le compost, ses vers de terre et ses micro-organismes sont une formidable usine à recycler les déchets organiques de toutes sortes. Et une fois décomposé, il est multifonctions !

Le tri et le recyclage des déchets organiques sont le B.A. BA du jardinage écologique… Et il est très pratique aussi. Surtout, avec le compostage, tu réduis utilement le volume de tes déchets du jardin ou de la cuisine. Certains affirment qu’un bon tiers du volume de nos déchets ménagers sont compostables. Pour une bonne décomposition, je mélange au moins 2/3 de « bois » (branchages broyés, copeaux, feuilles mortes…), qui se décomposent lentement, et 1/3 de déchets « mous » (herbes, déchets de jardin divers, épluchures…) à décomposition rapide.

Un mètre cube, le bon volume

L’automne, profite pour mettre en place ton aire de compostage. C’est le moment où tu as le plus de déchets au jardin. Pour ma part, j’ai bricolé ma case à compost avec des panneaux de planches à claire-voie, mais tu peux utiliser des palettes, de la toile plastique d’ombrage tendue entre 4 fers à béton plantés dans le sol, ou un système en kit du commerce… Seul impératif : avoir une bonne circulation de l’air entre les matières à décomposer. Mais, ne dépasse pas un mètre de haut soit un tas d’environ un mètre cube. Le compost décomposé sert de fertilisant, de matériau de paillage et d’améliorant de la structure du sol, au potager comme dans tout le reste du jardin.

Mon astuce : Un mètre cube de compost permet de satisfaire les besoins en fertilisation d’un jardin de 500 m2 environ. Par contre, le compost n’est pas une poubelle, sois sélectifs avec tes déchets ménagers : jettes-y tes épluchures de légumes ou de fruits, les quignons de pain, la cendre de la cheminée, les sciures et copeaux de bois non traité, ton marc de café (et filtre en papier), tes feuilles de thé infusées…

Mode d'emplois

1 / Une place à l’ombre

Choisis un endroit ombragé et discret de ton jardin. Ensuite, dégage de toute végétation une surface d’au moins deux mètres carrés. Puis, aplanis et tasse la terre nue. Enfin, sur un mètre carré, installe ton système pour retenir les déchets en tas.

2 / Il faut de l'air

L’oxygène est capital pour une bonne décomposition. L’air doit circuler tout autour de tes déchets. Alors, surélève-les par rapport à la terre en disposant au fond du silo une couche de branchages enchevêtrés, des déchets de taille sains par exemple.

3 / Alterne les déchets

Ensuite, couve avec tes déchets. Puis, alterne les matériaux « verts » comme l’herbe ou les feuilles tendres et ceux contenant du bois. De temps à autre, tu peux aussi ajouter une fine couche de terre de jardin. Mais attention, ne mets jamais de végétaux malades sur le compost.

Mon astuce : Si comme moi, tu as un incinérateur de jardin, tu peux brûler les déchets malades et incorporer leurs cendres riches en potassium dans ton compost en petites quantités.

4 / Retourne ton tas 

Après 4 à 5 mois de maturation, il faut retourner complètement le tas de compost à la fourche en plaçant bien ce qui est dessus en dessous dans le nouveau tas de compost que tu confectionnes. C’est plus facile si tu disposes de deux silos à compost.

Mon astuce :Arrose un peu les déchets entassés et couvre afin d’activer le phénomène de décomposition. Au bout de quelques jours, vérifie bien que ton compost dégage de la chaleur. Elle est normale : elle est due à l’activité des divers acteurs de la dégradation.