Dans ton jardin, les rosiers déjà en place ont perdu leurs feuilles, c’est le signal d’en planter d’autres. Les points de vente de jardinage regorgent de ces rosiers aux photos plus alléchantes les unes que les autres. Ne te laisse pas abuser par les images : retourne le paquet pour examiner le rosier qui te fait envie. Idéalement, il doit avoir au moins 3 tiges de fort diamètre et bien réparties dans l’espace. En principe, tu as jusqu’à fin février, début mars pour les planter. Personnellement, je préfère planter mes rosiers en fin d’automne ou début d’hiver. Plus tu plantes tôt, moins les rosiers ont traîné hors du sol. Et plus on avance dans l’hiver et plus il risque d’y avoir des périodes de neige et de gel qui empêche toute plantation. Méfie-toi du gel
Comme pour les arbres fruitiers, préparer le sol avant la plantation est salutaire. Mais il n’est pas nécessaire de creuser autant : un trou de 40 à 50 cm en tous sens est largement suffisant. Ensuite, mélange compost et terre du jardin à parts égales. Si une période de gel intervient alors que tu as acheté un rosier, ne l’entrepose pas à l’intérieur. Défaits son emballage, enterre ses racines dans de la tourbe et place-le dans un endroit hors gel en attendant de pouvoir le planter.
Mon astuce : Comme pour les arbres fruitiers, les rosiers à racines nues, ont souvent leurs racines enveloppées dans de la tourbe pour éviter leur déshydratation. La tourbe est maintenue autour des racines par un plastique, un filet biodégradable ou un pot en plastique, lors de la commercialisation. Alors, défaits systématiquement l’emballage avant la plantation, même s’il est indiqué biodégradable.
La plantation
1 / Les racines en priorité
Une fois l’emballage défait, examine ton rosier, élimine les racines abîmées et recoupe l’extrémité de celles qui sont saines. Ensuite, attends l’apparition de nouvelles feuilles au printemps pour retailler les branches. Et ceci, même si leur volume te semble supérieur à celui des racines.
2 / Positionne correctement les racines
Comme pour les fruitiers, trempe les racines de ton rosier dans du pralin en les sortant en tournant afin de bien les enrober de cette boue. Puis, creuse un trou de 30 à 40 cm de côté à l’emplacement déjà préparé. Fini en façonnant un petit dôme au fond sur lequel tu étaleras les racines.
Petit rappel : Le pralin se prépare à partir d’une poudre fertilisante vendue sous le nom de « pralin ». Elle se délaye dans l’eau jusqu’à obtenir la consistance d’une boue épaisse. Cette opération facilite la reprise de croissance des racines dans leur nouveau milieu.
3 / Attention à la greffe
Place un bâton en travers du trou pour vérifier la bonne profondeur : le point de greffe (renflement à la base des tiges) de ton rosier doit se trouver au-dessus. Puis, ajuste la profondeur du trou en augmentant ou réduisant la hauteur du dôme de terre.
Mon astuce : Le greffage des rosiers est surtout utilisé pour reproduire rapidement et fidèlement les rosiers. Les porte-greffes employés permettent aux rosiers, même les variétés les plus délicates, de s’adapter à de nombreux types de sol. Quand les variétés de rosiers sont très rustiques (couvre-sol, « paysage »…) ou anciens, tu peux enterrer le point de greffe sous un centimètre de terre.
4 / Une cuvette pour arroser
Comble le trou avec la terre extraite en maintenant le rosier bien droit, tasse à la main, mais pas avec le pied et façonne une petite cuvette avec la terre à la base du rosier. Enfin, arrose abondamment même s’il pleut, jusqu’à ce que la terre s’absorbe plus l’eau.
Mon astuce : En mars prochain, quand les premières feuilles se déploient, tu raccourciras les branches de quelques centimètres. Ainsi, tu élimineras les cachets de cire qui protègent parfois l’extrémité des tiges. Cette opération stimulera la reprise de la pousse.