Cultiver son potager

Ma fiche de culture du figuier

Ma fiche de culture du figuier

Botanique

Nom français : Figuier

Nom latin : Ficus carica

Famille : Moracées

Origine : Régions méditerranéennes et Asie occidentale

Cycle : arbuste à feuilles caduques

Rusticité : Rustique jusqu'à -15°C (selon les variétés), mais préfère les climats chauds

Au jardin

Besoins en eau : Arrosage régulier, surtout pendant les périodes de croissance active et la formation des fruits.

Exposition : Plein soleil

Sol : Bien drainé, riche en matière organique

Plantation : Automne ou printemps

Récolte : en fonction des variétés (été - automne)

Le figuier, ou Ficus carica, est l’un des plus vieux arbres fruitiers cultivés par l’humanité. Des archéologues ont retrouvé des restes de figues domestiquées datant de plus de 9 000 ans en Jordanie, ce qui en fait l’une des premières plantes cultivées par l’homme – bien avant le blé ou l’orge. Ce n’est donc pas un hasard si cet arbre tient une place de choix dans de nombreuses civilisations, des Sumériens aux Grecs, en passant par les Égyptiens de l’Antiquité.

Chez les Égyptiens, les figues étaient offertes aux dieux et accompagnées de miel dans les offrandes funéraires. Chez les Grecs, elles étaient considérées comme un aliment de base, et même un symbole d’abondance et de fertilité. Platon aurait dit que les figues étaient "la nourriture des athlètes", et les champions olympiques en consommaient avant les épreuves. Le figuier n'était pas simplement un arbre : il représentait la prospérité, la force, et parfois même la sagesse.

Un arbre sacré et symbolique

Dans la Bible, le figuier apparaît très tôt : Adam et Ève auraient cousu des feuilles de figuier pour cacher leur nudité après avoir goûté au fruit défendu. Dans le bouddhisme, c’est sous un figuier, le fameux "Figuier des pagodes" (Ficus religiosa), que Bouddha aurait atteint l’illumination. L’arbre devient alors un symbole spirituel, chargé de sens et de mystère.

Plus proche de nous, dans les cultures méditerranéennes, le figuier est souvent planté au cœur des jardins familiaux. Il symbolise les racines, la transmission, la chaleur des étés passés à l’ombre de son feuillage. Dans certains villages, on raconte que si un figuier pousse spontanément près d’une maison, c’est un signe de bonheur à venir.

Le figuier, un arbre de caractère

Un arbre de caractère

Le figuier n’est pas seulement chargé de symboles, c’est aussi un arbre rustique et résilient. Capable de pousser dans des conditions arides, il s’enracine profondément pour chercher l’eau, résistant à la sécheresse comme peu d’autres arbres fruitiers. On le trouve souvent là où peu d’autres espèces pourraient survivre : entre les pierres, sur des pentes rocailleuses, au pied des murets.

Cette capacité d’adaptation lui a permis de se répandre dans tout le bassin méditerranéen, et bien au-delà. Les colons espagnols l’ont emporté en Amérique, notamment en Californie, où il est devenu un fruit emblématique. Il a aussi trouvé sa place en Asie, en Afrique, et dans certaines régions plus tempérées d’Europe.

Caractéristiques du figuier

Le figuier est un arbre à la silhouette aussi élégante que généreuse. À l’âge adulte, il atteint généralement une hauteur de 3 à 5 mètres, mais certains sujets bien installés, dans des climats favorables, peuvent dépasser les 7 mètres. Sa croissance est relativement rapide, surtout lorsqu’il est jeune, et son port naturellement arrondi et étalé en fait un arbre idéal pour offrir de l’ombre dans un jardin.

Son feuillage caduc se compose de grandes feuilles lobées, très reconnaissables. Épais, rugueux au toucher, et profondément découpées en 3 à 5 lobes, elles donnent à l’arbre un aspect méditerranéen typique. Ces feuilles tombent à l’automne, révélant en hiver la silhouette noueuse et sculpturale de ses branches.

Une floraison secrète, un fruit généreux

La floraison du figuier est particulièrement discrète... au point d’être invisible à l’œil nu ! Et pour cause : ses fleurs sont enfermées à l’intérieur du fruit, qu’on appelle sycone. Ce n’est donc pas le fruit qui se forme autour de la fleur, mais la fleur qui se développe à l’intérieur du fruit. Une curiosité botanique fascinante ! Chez certaines variétés, la pollinisation nécessite la présence d’un insecte spécifique : le blastophage, un petit insecte qui entre dans la figue pour y déposer le pollen.

Les figues, quant à elles, sont de véritables gourmandises naturelles. Tendres, sucrées, riches en fibres et en minéraux, elles mûrissent selon les variétés en une ou deux fois par an : certaines sont unifères (une seule récolte, souvent en été), d’autres sont bifères (deux récoltes, en début d'été et à la fin de l'été/début de l’automne). Leur couleur varie : violettes, vertes, noires ou dorées, selon la variété.

Conditions idéales de culture

Le figuier est un arbre robuste, bien adapté aux climats secs et ensoleillés. Il apprécie particulièrement les sols légers, profonds et bien drainés. Il tolère les sols calcaires, mais craint l’humidité stagnante. En terrain lourd ou argileux, il est conseillé de planter le figuier sur une butte ou dans un sol allégé avec du sable ou du gravier.

Côté exposition, il demande du plein soleil, sans compromis : plus il reçoit de chaleur et de lumière, plus les figues seront abondantes et sucrées. Il est aussi préférable de le placer à l’abri des vents froids, notamment dans les régions au climat plus rigoureux. C’est un arbre rustique, qui peut supporter des températures jusqu’à -10°C (voire un peu moins pour certaines variétés résistantes), mais ses jeunes pousses ou ses bourgeons peuvent être endommagés par les gelées tardives.

Variétés de figues

Mes variétés préférées de figuiers

Voici quelques variétés qui méritent une place d’honneur dans un jardin :

  • 'Violette de Bordeaux' : Une variété ancienne, très productive, aux fruits noirs violacés et très sucrés. Parfaite pour les climats tempérés, elle est aussi assez rustique. Elle est souvent bifère.
  • 'Noire de Caromb' : Spécialité du Vaucluse, elle donne de grandes figues allongées, très sucrées, avec une peau fine. Elle est prisée pour la confiture ou les figues sèches.
  • 'Dalmatie' (aussi appelée 'Blanche de Dalmatie') : Une figue de couleur verte à chair rouge foncé, très parfumée. Idéale à consommer fraîche.
  • 'Panachée' ou 'Tiger Fig' : Une figue originale, rayée de jaune et de vert, avec une chair rouge. Très décorative et savoureuse.
  • 'Longue d’Août' : Une variété bifère qui donne des fruits allongés, violets, bien sucrés, dès la fin juillet puis en septembre. Très rustique.
La plantation du figuier

La plantation du figuier

Planter un figuier dans son jardin est un excellent choix pour profiter d’un arbre fruitier à la fois ornemental et généreux en fruits savoureux. Pour une plantation de figuier réussie, il est essentiel de choisir le bon moment, le bon emplacement et de suivre quelques gestes simples, mais fondamentaux.

Quand planter un figuier ?

La meilleure période pour planter un figuier dépend du climat de votre région.

  • En climat doux, préférez une plantation à l’automne (de septembre à novembre) : cela laisse aux racines le temps de bien s’installer avant les chaleurs estivales.
  • En région froide ou sujette aux gelées hivernales, il est préférable de planter au printemps, entre mars et mai, lorsque les risques de gel sont écartés.

Où planter un figuier : l’emplacement idéal

Le figuier aime le plein soleil et la chaleur. Choisissez un endroit :

  • bien exposé au sud ou sud-ouest,
  • à l’abri des vents froids ou dominants, notamment en hiver,
  • avec un sol léger, drainé, légèrement calcaire si possible.

Un mur exposé au soleil, par exemple, constitue une excellente protection thermique et favorisera la maturation des fruits.

Comment planter un figuier étape par étape

  1. Creusez un trou d’environ 60 cm de profondeur et de largeur.
  2. Ameublissez la terre et amendez-la avec :
    • du compost bien mûr,
    • du fumier décomposé,
    • ou un mélange de terre de jardin et de sable si le sol est trop compact.
  3. Placez le jeune figuier dans le trou, en laissant le collet (la base du tronc) juste au-dessus du niveau du sol.
  4. Rebouchez avec la terre enrichie, tassez légèrement autour des racines pour éviter les poches d’air.
  5. Arrosez copieusement après la plantation, même si le sol est humide.

Entretien après plantation : arrosage et paillage

Les premiers mois sont cruciaux pour le bon enracinement du figuier :

  • Arrosez régulièrement, surtout en période sèche, sans excès (1 fois par semaine en l’absence de pluie).
  • Appliquez un paillage organique (paille, feuilles mortes, copeaux de bois) au pied de l’arbre :
    • cela conserve l’humidité du sol,
    • limite les mauvaises herbes,
    • et protège les jeunes racines du froid en cas de gel nocturne.

Avec ces gestes simples et adaptés à ses besoins, votre figuier pourra s’enraciner solidement, résister aux variations climatiques, et vous offrir rapidement ses premières figues, dès la deuxième ou troisième année.

Entretien du figuier

Le figuier est un arbre fruitier rustique et peu exigeant, mais un minimum de soins permet d’optimiser sa croissance, sa fructification et sa longévité. Voici tous les conseils pratiques pour réussir l’entretien du figuier tout au long de l’année, sans parler de la taille.

Arrosage du figuier : ni trop, ni trop peu

Même si le figuier est capable de résister à la sécheresse une fois bien installé, un arrosage régulier est important pendant les premières années. En particulier :

  • La première année : arrosez une fois par semaine en été, en l’absence de pluie.
  • En sol sec ou sableux : adaptez l’arrosage pour éviter que l’arbre ne souffre de stress hydrique.
  • Pendant la fructification : un arrosage modéré mais régulier permet d’obtenir des figues plus grosses et plus juteuses.

Évitez cependant les excès d’eau, qui peuvent provoquer le jaunissement des feuilles, la chute prématurée des fruits ou même le développement de maladies fongiques.

Paillage : un allié précieux

Le paillage est fortement recommandé pour entretenir votre figuier naturellement :

  • Il conserve l’humidité du sol en été,
  • Il protège les racines du froid en hiver,
  • Il limite la croissance des mauvaises herbes qui peuvent concurrencer le figuier.

Utilisez des matériaux organiques comme de la paille, des feuilles mortes, des copeaux de bois, ou du BRF (bois raméal fragmenté). Disposez une couche de 5 à 10 cm autour du tronc, sans coller le paillis directement au bois.

Fertilisation : nourrir sans excès

Le figuier n’est pas très gourmand, mais il appréciera un apport de nutriments, surtout si le sol est pauvre ou très drainant.

  • Au printemps : incorporez du compost bien mûr ou un engrais organique riche en potasse pour favoriser la floraison et la fructification.
  • En automne : un apport léger de fumier décomposé ou de compost permet de reconstituer les réserves de l’arbre avant l’hiver.

Évitez les engrais trop riches en azote, qui favorisent le développement du feuillage au détriment des fruits.

Tailler un figuier

Quand tailler un figuier : une étape clé pour sa santé et sa fructification

La taille est indispensable pour maintenir un figuier en bonne santé, structurer sa croissance et améliorer la qualité de sa récolte. Adaptée à chaque saison, elle permet de répondre aux besoins spécifiques de l’arbre.

Taille en automne : préparer l’arbre à l’hiver

En novembre, réalisez une taille légère pour accompagner l’entrée en dormance du figuier. Supprimez les branches mortes, abîmées ou celles qui s’entrecroisent afin d’aérer le centre de l’arbre. Cela limite les risques de maladies liées à l’humidité hivernale et prépare une reprise saine au printemps.

Taille en hiver : éliminer le bois mort et stimuler la croissance

Pendant la dormance hivernale, une taille plus importante peut être réalisée. Éliminez les branches mortes ou malades, raccourcissez les rameaux trop longs et structurez l’arbre en gardant une forme harmonieuse. Cette intervention favorise l’apparition de nouvelles pousses au printemps et répartit l’énergie de l’arbre de manière équilibrée.

Taille en été : encourager la fructification

En été, une taille d’éclaircissage est conseillée pour maximiser la production. Retirez les rameaux inutiles qui encombrent le centre et limitent l’exposition au soleil. Cette taille aide à concentrer l’énergie de l’arbre sur les fruits les plus prometteurs, tout en améliorant la qualité de la récolte.

Pourquoi tailler régulièrement ?

La taille régulière favorise une croissance équilibrée et prévient les maladies en évitant l’accumulation d’humidité au centre de l’arbre. Un figuier bien entretenu est plus productif, avec des fruits de meilleure qualité. En respectant ces étapes adaptées aux saisons, votre figuier restera vigoureux et fructueux année après année.

 

Cultiver un figuier en pot

Cultiver un figuier en pot : mode d’emploi pour un arbre fruitier en bac

Vous n’avez pas de jardin, mais vous rêvez de savourer vos propres figues ? Bonne nouvelle : le figuier se cultive très bien en pot ! Robuste et adaptable, il peut produire de délicieux fruits même sur une terrasse ou un balcon, à condition de lui offrir les bons soins. Voici tout ce qu’il faut savoir pour cultiver un figuier en pot dans les meilleures conditions.

Quel pot choisir pour un figuier ?

Le choix du contenant est une étape essentielle :

  • Optez pour un pot large et profond, d’au moins 40 à 50 cm de diamètre et de hauteur. Le figuier a besoin d’espace pour ses racines.
  • Assurez-vous que le pot est percé au fond, pour éviter tout excès d’humidité.
  • Privilégiez un pot en terre cuite pour une meilleure respiration des racines, mais un pot en plastique épais peut aussi convenir (plus léger à déplacer).

Quel substrat utiliser ?

Le figuier apprécie un sol drainant et fertile. Pour cela, préparez un mélange équilibré :

  • 1/3 de terre de jardin (ou terre végétale),
  • 1/3 de terreau universel ou pour agrumes, riche en humus,
  • 1/3 de sable grossier ou billes d’argile, pour assurer un bon drainage.

Ajoutez une poignée de compost mûr ou un engrais organique en début de saison pour favoriser la reprise.

Emplacement et exposition

Comme en pleine terre, le figuier en pot a besoin d’un maximum de soleil. Installez-le :

  • sur une terrasse plein sud,
  • ou contre un mur ensoleillé qui réfléchira la chaleur.

Protégez-le du vent fort qui peut dessécher le feuillage et faire tomber les jeunes fruits.

Arrosage et entretien spécifique en pot

En pot, le figuier a besoin d’un suivi plus rigoureux que s’il était en pleine terre :

  • Arrosez régulièrement en été, dès que le substrat est sec en surface. En cas de forte chaleur, un arrosage tous les 2 à 3 jours peut être nécessaire.
  • En hiver, réduisez fortement les arrosages, voire arrêtez-les si l’arbre perd ses feuilles.
  • Appliquez un paillage en surface (copeaux, lin, paille) pour limiter l’évaporation et protéger les racines.

Pensez à rempoter tous les 2 à 3 ans, au printemps, ou à remplacer la moitié du substrat pour éviter l’appauvrissement du sol.

Hivernage du figuier en pot

Le figuier en pot est plus sensible au gel que celui planté en pleine terre. En hiver :

  • Rentrez le pot dans un endroit abrité du gel (garage, serre froide, véranda non chauffée),
  • Ou entourez le pot de voile d’hivernage et de matière isolante (paille, polystyrène, toile de jute),
  • Évitez les excès d’humidité, qui favorisent la pourriture racinaire.

Même s’il perd ses feuilles, c’est normal : il entre simplement en repos végétatif jusqu’au printemps.

Problèmes fréquents durant la culture du figuier : maladies, ravageurs et aléas climatiques

Même si le figuier est un arbre robuste, bien adapté aux climats secs et aux sols pauvres, il n’est pas totalement à l’abri de certains problèmes. Qu’il soit cultivé en pleine terre ou en pot, quelques maladies, parasites et conditions climatiques défavorables peuvent compromettre sa croissance ou sa fructification. Voici les principaux ennemis du figuier et comment y remédier.

Maladies fongiques du figuier : reconnaître et traiter

Le figuier peut être touché par plusieurs maladies cryptogamiques (fongiques), surtout en cas d’humidité excessive ou de mauvaise aération du feuillage.

  • La rouille du figuier : Très fréquente en été, elle se manifeste par des taches brun-orangé sur le dessous des feuilles. Celles-ci finissent par jaunir et tomber prématurément. Bien que rarement grave, elle affaiblit l’arbre si elle est récurrente. Traitement : supprimez les feuilles atteintes, évitez les arrosages sur le feuillage, aérez bien la ramure. En prévention, appliquez une décoction de prêle ou du soufre au printemps.
  • L’oïdium (ou blanc) : Un feutrage blanc apparaît sur les jeunes feuilles, qui se recroquevillent. L’oïdium se développe surtout en climat chaud et sec avec des écarts de température. Traitement : pulvérisez un mélange à base de bicarbonate de soude (5 g/litre d’eau avec un peu de savon noir) ou utilisez des fongicides naturels comme le soufre.
  • Le mildiou : Plus rare sur le figuier, il provoque des taches brunes irrégulières sur les feuilles et les fruits. Il apparaît en conditions humides prolongées. Traitement : appliquez un traitement à la bouillie bordelaise en prévention au printemps et à l’automne.

Insectes nuisibles : cochenilles, pucerons et autres ravageurs

Plusieurs insectes parasites peuvent s’attaquer au figuier, affaiblissant l’arbre et compromettant la qualité des figues.

  • Les cochenilles farineuses : Ces petits insectes blancs se fixent sur les tiges et le dessous des feuilles. Ils sucent la sève et sécrètent un miellat qui attire la fumagine (champignon noir). Traitement : nettoyez les zones touchées avec un chiffon imbibé d’alcool à 70°, puis appliquez du savon noir dilué ou une huile blanche biologique.
  • Les pucerons : Présents au printemps, ils s’agglutinent sur les jeunes pousses, provoquant déformations et affaiblissement. Traitement : pulvérisez une solution de savon noir, introduisez des insectes auxiliaires comme les coccinelles, ou utilisez des extraits de plantes (ortie, ail).
  • Les psylles du figuier : De petits insectes volants qui provoquent le flétrissement des jeunes feuilles. Traitement : taillez les parties atteintes, utilisez un insecticide naturel à base de neem si nécessaire.

Gelées printanières : protéger les jeunes pousses

Le figuier résiste assez bien au froid, mais ses jeunes pousses sont très sensibles aux gelées tardives, en particulier après un redoux précoce au printemps. Ces gelées peuvent brûler les bourgeons et retarder la fructification.

  • Couvrez l’arbre avec un voile d’hivernage ou une bâche de protection les nuits où le gel est annoncé.
  • Pour les figuiers en pot, rentrez-les dans un endroit abrité ou protégez le pot avec du tissu isolant.
  • Attendez le passage des dernières gelées avant de favoriser la reprise (arrosage ou apport d’engrais).
La récolte des figues

La récolte des figues : bien la réussir

La récolte des figues est sans doute l’étape la plus attendue de toute la culture du figuier. Elle récompense la patience du jardinier par des fruits sucrés, tendres et parfumés, à savourer directement cueillis sur l’arbre. Pour profiter pleinement de cette abondance, mieux vaut savoir repérer le bon moment et adopter les bons gestes.

La période de récolte dépend principalement de la variété du figuier. Certains arbres, dits bifères, offrent deux récoltes dans l’année : une première en début d’été, une seconde à la fin de la saison estivale. Les figuiers unifères, plus classiques, ne fructifient qu’une seule fois, généralement entre août et septembre. Le climat joue aussi un rôle : dans les régions les plus chaudes, la cueillette peut commencer dès la fin juin.

Une figue mûre se reconnaît facilement. Elle devient souple sous les doigts, son pédoncule s’assouplit, elle commence parfois à pencher vers le bas ou à se fendiller légèrement. Son parfum, doux et sucré, vous attire sans même avoir besoin d’y toucher. À l’inverse, une figue encore ferme ou difficile à détacher est signe qu’il faut patienter encore un peu. Il faut savoir que les figues ne mûrissent plus une fois cueillies, d’où l’importance de ne pas se précipiter.

Récolte à la main : douceur et vigilance

La cueillette des figues se fait généralement à la main. Pas besoin d’outils sophistiqués : une simple rotation du fruit, tout en douceur, suffit à le décrocher. Il est préférable de cueillir les figues le matin, lorsqu’il fait encore frais, pour préserver leur texture et leur saveur. Il faut aussi savoir que la sève blanche qui peut s’écouler à la cassure du pédoncule contient du latex, légèrement irritant. Si vous avez la peau sensible, pensez à porter des gants fins.

Les figues étant très fragiles, mieux vaut éviter de les entasser dans un seau ou un sac. On les dépose délicatement dans un panier plat, ou une petite cagette tapissée d’un tissu doux, afin de ne pas les écraser entre elles. Une figue abîmée fermente vite : mieux vaut les manipuler avec le plus grand soin.

Après la cueillette : savourer ou conserver

Une fois cueillies, les figues fraîches se conservent très peu de temps, en général deux à trois jours au réfrigérateur. Il est donc conseillé de les consommer rapidement, nature, ou intégrées dans des plats sucrés ou salés. Elles se marient à merveille avec des fromages de caractère comme le roquefort ou la feta, mais aussi dans des salades, des tartes ou des confitures maison.

Si la récolte est généreuse, plusieurs options s’offrent à vous. Le séchage reste une excellente solution pour conserver les figues plus longtemps. On peut les faire sécher naturellement au soleil, ou dans un four à basse température, voire à l’aide d’un déshydrateur. Il est aussi possible de les congeler, entières ou coupées, pour les utiliser plus tard dans des compotes, des smoothies ou des gâteaux.

Foire aux questions sur le figuier

Pourquoi mon figuier ne donne-t-il pas de figues ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer une absence de fruits : un figuier trop jeune (il faut souvent attendre 2 à 3 ans), un manque de soleil, un excès d’azote dans le sol (trop d’engrais favorisant les feuilles), ou encore une mauvaise variété (certains figuiers ont besoin d’un insecte spécifique pour être pollinisés). La patience est parfois la clé !

Mon figuier perd ses feuilles en été, est-ce normal ?

Ce n’est pas normal, mais souvent lié à un stress : sécheresse prolongée, arrosage irrégulier, ou sol trop compact. Vérifiez l’humidité du sol, aérez autour du tronc, et arrosez plus régulièrement en période de chaleur.

Peut-on bouturer un figuier facilement ?

Oui, le figuier se bouture très bien. Il suffit de prélever un rameau ligneux en fin d’hiver ou au printemps, de le planter dans un substrat léger et humide, puis de patienter à l’abri. C’est une excellente manière de multiplier un figuier existant à moindre coût.

Le figuier a-t-il besoin d’un autre figuier pour fructifier ?

Non, la majorité des figuiers cultivés sont autofertiles, notamment les variétés bifères les plus courantes. Seules certaines variétés anciennes ou exotiques nécessitent la présence d’un figuier mâle (le caprifiguier) et du blastophage pour produire des fruits.

Que faire des figues en trop grande quantité ?

Si votre figuier est généreux, vous pouvez faire des confitures, des figues rôties, du chutney, les faire sécher, ou même les congeler. Les figues peuvent aussi être offertes, transformées ou conservées dans l’alcool pour l’hiver.

Le figuier, un arbre méditerranéen à adopter

Cultiver un figuier, c’est bien plus qu’ajouter un arbre fruitier à son jardin. C’est renouer avec une tradition millénaire, s’offrir un coin d’ombre naturel, et savourer des fruits d’une douceur inégalée. Adapté aux climats secs, peu exigeant en entretien, résistant à la sécheresse comme au calcaire, le figuier est un allié précieux dans les jardins modernes, surtout à l’heure où l’on cherche à cultiver durablement, avec moins d’eau et moins d’efforts.

Son incroyable résilience, son feuillage généreux et son port sculptural en font aussi un arbre ornemental de choix. Que vous le plantiez en pleine terre ou en pot sur un balcon urbain, il apportera une touche méditerranéenne à votre espace, tout en vous régalant plusieurs fois par an si vous choisissez une variété bifère.

Mais au-delà de ses qualités pratiques, le figuier a quelque chose de symbolique. Il incarne la générosité de la nature, le lien entre les générations, et parfois même la sagesse des anciens. Planter un figuier, c’est souvent marquer une histoire : celle d’un lieu, d’une famille, ou d’un rêve de retour à la terre.

Alors, que vous soyez jardinier novice ou amoureux des plantes, n’hésitez plus : adoptez un figuier, observez-le grandir, et laissez-vous surprendre par la richesse de ce compagnon végétal hors du commun.

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