Les premiers gestes pour commencer son potager

Les premiers gestes pour commencer son potager

le
Pas besoin de plusieurs hectares pour commencer à avoir un jardin potager productif. Il te faut un peu d’inspiration et le tour est joué !

Sache que tu peux même créer ton potager sur ton balcon à l’aide de pots et de jardinières et produire la plus grande partie de ta consommation. Donc si tu as envie de jardiner, TU PEUX !

Ma première astuce est de commencer petit (peut-être pas autant que je l’ai fait avec un mètre carré). En commençant avec une surface modérée, tu vas apprendre à connaitre les saisons, les premiers gestes, ton terrain et c’est très important.

L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement !

L’emplacement est la clé dans le jardinage. La plupart de légumes que tu vas cultiver se plaisent et grandiront mieux s’ils sont au soleil. Plante-les dans un endroit ombragé ou dans une zone qui ne reçoit que quelques heures de soleil par jour et les récoltes seront maigres et les plantes facilement malades. Mais l’emplacement de ton jardin n’est pas le seul critère, voici une liste d’autres éléments à prendre en compte.

  • Combien de soleil reçoit ton terrain ?
  • Il y a-t-il une source d’eau proche ?
  • Le terrain est-il plat ?
  • Quel est l’état du sol ?

Que le soleil brille !

Le soleil brille à peu près partout mais il faut aussi prendre en compte l’ombre portée des bâtiments, des murs, des arbres. Et ça tu ne peux rien faire contre. Vérifies bien toutes les zones ombragées et leurs étendues. Je conseille toujours un minimum de 6 heures d’ensoleillement. C’est le strict minimum pour la plupart des cultures que tu vas vouloir faire pousser.

Certaines cultures ne sont pas gênées par un peu d’ombre. Si la majorité de l’emplacement est en plein soleil cela conviendra. Tu y planteras les légumes moins exigent.

Rien ne pousse sans eau !

Il y a-t-il une source d’eau près de l’endroit que tu voudrais cultiver ? Si ce n’est pas le cas, tu peux envisager les options suivantes pour amener de l’eau au jardin.

Ta première option serait d’utiliser un tuyau d’arrosage. C’est peu coûteux, relativement léger et flexible. Tu les trouveras facilement en jardinerie et dans les grandes surfaces de bricolage. Avec un peu de bricolage, il est facile de le raccorder à un robinet extérieur et d’arroser ton potager ou de le connecter à un système d’arrosage. Petite précaution, à l’automne si les températures descendent en dessous de 0°C, il faudra le vider et le ranger.

Si tu as un budget travaux, tu peux amener des conduites d'eau souterraines à l’emplacement de ton potager. Si tu n’es pas bricoleur cela nécessitera l'embauche d'un entrepreneur et des travaux d'excavation. C'est plus cher et prend plus de temps. Personnellement, je ne te conseille pas cette solution si tu débutes. C’est un choix qui pourrait s’avérer couteux si tu ne persévère pas.

Je te parlerais plus en détail d’arrosage dans un prochain article.

Un bon terrain

Un potager nécessite beaucoup d’eau, mais l’excès qui se traduit par la formation de flaques n’est pas souhaitable. La zone que tu choisis doit être assez plate et bien drainée. Ton terrain ne doit pas se transformer en piscine après un gros orage. Les endroits les plus bas de la pente vont collecter l’eau et les racines des plantes risquent d’être détrempée. Cet effet crée un environnement propice aux maladies et peut littéralement noyer les plantes.

Sauf cas extrême, il y a un bon moyen de corriger cette problématique en construisant des carrées de culture légèrement surélevés. Cela permet à l'eau de s'écouler loin de la plante et la maintient dans une zone sans trop d’excès. Les plantes y seront mieux par contre tu dois savoir que tes chemins risque d’être régulièrement boueux et cela créera des conditions de travail peu agréables.

J’utilise souvent de simples planches en bois de sapin peu couteuses pour délimiter ma plate-bande. Une largueur de 1.20m permet d’accéder au centre de la plate-bande en restant à l’extérieur sans risquer de marcher et d’écraser tes plantations. Pour la longueur, c’est assez libre en fonction de ton terrain. Mon astuce, c’est d’essayer d’harmoniser les longueurs. Cela permet de n’avoir qu’une seule taille de bâche plastique ou de filet protecteur contre les insectes. Pour remplir tes bacs, différents matériaux tels que de la terre végétale récupérée sur un autre terrain, du terreau ou du compost peuvent être amenés. Cela peut toutefois prendre beaucoup de temps et coûter cher.

Trouver un espace de jardin

La première chose à faire pour trouver un jardin c’est souvent de regarder par la fenêtre. Tu as peut-être un petit terrain autour de ta maison, pour commencer c’est suffisant. Cela te permettra de faire tes preuves ainsi que de confirmer ta motivation.

De nombreux agriculteurs arrivent à la retraite et ne cultivent plus la totalité de la terre sur laquelle ils vivent. Parcours ton village à la recherche de terrains inutilisés et contact l’agriculteur ou ta commune pour conclure un accord avec le propriétaire. Cela sera probablement gratuit ou éventuellement négocie un partage des récoltes cela devrait suffire. Utilise cette même idée pour trouver de l'espace en ville. Les voisins ou les propriétaires de terrains vides sont souvent très heureux de te permettre d'utiliser leurs terres, en échange de quelques fruits et légumes.

Préparer le sol

Le sol est quelque chose qui peut être amélioré et travailler, mais cela prend du temps. Commencer ton jardin dans un sol qui ressemble à une gravière demandera beaucoup de travail pour avoir une « bonne terre ». Ce n'est pas facile quand on est un jardinier débutant et cela risque de créer beaucoup de frustrations. Cependant, avec un peu de travail, tu peux réussir à jardiner avec des conditions de sol souhaitables.

Jetons un coup d’œil à ton sol. Tu peux te retrouver avec un sol composé principalement d'argile ou de sable. Ces deux types de sol bénéficient de l'ajout de matières organiques. L’eau dans ton sol doit pouvoir bien s’écouler. L’argile ne laisse pas passer beaucoup d’eau et le sable la fait passer comme une rivière. Si ton sol est composé avec de l'argile lourde, ajoute du sable. Dans tous les cas, la matière organique est bénéfique et doit être ajoutée tous les ans pour compenser ce que tu y enlèveras avec les récoltes.

La matière organique

Les matières organiques peuvent être la paille ou le foin, les matières végétales, le fumier, l'herbe coupée et le compost. L'ajout de matières organiques aidera ton sol à retenir l'eau sans être détrempé. En même temps, cela créera un environnement riche en éléments nutritifs, rempli d’organismes bénéfiques qui facilitent la croissance et la santé des plantes. Je te parlerai tout prochainement du compost.

Contacte éventuellement la chambre d’agriculture locale pour faire analyser un échantillon de sol. Ils t’enverront les résultats avec des recommandations d'amendements pour résoudre tous tes problèmes.

Il est toujours préférable d'utiliser des solutions organiques et naturelles lorsque tu ajoutes des amendements ou des engrais à ton jardin. Il est particulièrement important d'utiliser un engrais organique dès la première année. Il faut du temps pour que le sol accumule et corriger les éventuelles carences.

Pour tuer la végétation indésirable sur ton sol tu peux choisir plusieurs options :

  • Poser des bâches
  • Poser une barrière qui se décompose
  • Labourer

Poser des bâches

Je mets cette méthode en premier car elle peut être utilisée avec n’importe quelle méthode que tu choisiras pour préparer ton sol. Ce choix permet de réduire les risques d'avoir de mauvaises herbes. Par contre tu dois t’y prendre une année à l’avance. Couvre ta parcelle de jardin avec des bâches épaisses qui ne laissent pas passer la lumière à travers, des vieux tapis ou similaire. Assure-toi qu’ils sont bien maintenus et n’ont pas de prise au vent.

Les printemps suivants tu les soulèveras et tu constateras que la végétation est morte. De là, tu peux commencer à entreprendre tes cultures. Pense à faire des amendements et ajouter des engrais longues durées.

Poser une barrière qui se décompose

Une façon courante de créer un jardin biologique consiste à poser une barrière compostable telle que du papier journal ou du carton. Lorsque tu poses la barrière ajoutes au moins une bonne vingtaine de centimètre de compost, de terre de jardin, de terre végétale ou un mélange des trois, avec les amendements recommandés par ton analyse de sol. La barrière ainsi créée va supprimer et tuer la végétation en dessous avant de se composter. Ainsi tu ne perturberas pas l’écosystème complexe de la couche arable.

Les micro-organismes de cet écosystème, les vers et autres organismes, sont très bénéfiques pour ton jardin. L’autre avantage de cette méthode est que la végétation qui se décompose ajoute de la matière organique et de l’azote à ton sol. Lorsque tu utilises cette méthode, il est essentiel de suivre plusieurs règles pour bloquer avec succès les mauvaises herbes et l’herbe :

  1. Ta barrière doit être au moins aussi épaisse qu’une couche de carton épais. Si tu utilises du journal, il faudra en mettre plusieurs couches.
  2. Superposes tes couches et soit généreux. La barrière se déplace un peu lorsque tu ajoutes le substrat. Il est important de ne pas créer de trou dans la barrière.
  3. Mouille ta barrière au fur et à mesure. Cela l’aide à rester en place pendant l’ajout de substrat et garantit que l’eau la pénétrera bien lors de l’arrosage une fois que ton jardin sera planté.
  4. Ajoutes au moins 20 cm de terre au-dessus de la barrière. Si tu n’ajoutes pas assez de matière les mauvaises herbes se frayeront un chemin.
  5. Tu devras percer un trou dans le carton pour chaque plante que tu y planteras.

Labourage

Le labourage a ses avantages et ses inconvénients. L’avantage c'est un début relativement rapide pour le jardin. L'inconvénient est qu'il détruit l'écosystème bénéfique qui se trouve déjà dans le sol. Pour cette raison, il est recommandé de commencer par un seul et unique labour avant de passer à une méthode sans travail du sol. Cette opération te permettra de démarrer rapidement ton jardin, puis de reconstruire l'écosystème du sol dans les années à venir.

Tu n’es pas obligé de posséder un motoculteur. Tu peux en trouver un en location dans un magasin de jardinage ou dans une ferme voisine. Si tu as une grande parcelle de jardin ou si tu jardines sur une terre agricole empruntée, demande à l’agriculteur s’il peut passer une fois la charrue. Les petites annonces sont aussi une bonne ressource pour embaucher quelqu’un pour faire ce travail.

Après cette première opération, enlève autant de touffes d'herbe et de mauvaises herbes que possible. Attends deux semaines, puis répète cette chasse à la mauvaise herbe et effectue un nouveau labour. Ensuite, étale les amendements recommandés par ton analyse de sol. Au premier labourage, les graines s’imaginent être semées. En deux semaines, la plupart d'entre elles auront germé, mais le labourage les tuera à nouveau.

Si tu as une petite parcelle, travaille à la main avec une bêche. À l'aide de celle-ci, retire l'herbe ou la végétation et le système racinaire. Maintenant, tourne le sol restant avec ta fourche-bêche. Enfonce ta pelle dans le sol, et retourne-le. Profite de cette étape pour enlever les cailloux de ton terrain. Comme pour le labour à la machine, attends encore deux semaines avant d’épandre les engrais et les amendements et retourne ton sol à nouveau pour mélanger les amendements et bien les répartir.

Les plans

C'est l'un de mes aspects préférés de la création d'un jardin. C’est le moment de concevoir ton jardin. Tu pourras soit composer des lignes droites et rigoureuses ou plutôt des courbes avec un peu de pagaille. Tu peux y inclure un espace pour y mettre ton salon de jardin et y passer un agréablement moment de repos et constater le fruit de tes efforts.

Je te conseille d’inclure des fleurs, des herbes aromatiques et un petit endroit sauvage. Cela crée un habitat pour les insectes utiles et les pollinisateurs pour le potager. N’oublie pas de leur faire une bonne place dans tes plans.

Quelques lignes directrices

  • Les chemins doivent avoir une largeur minimale de 30-45 cm. Lorsque tu travailles avec une brouette un peu d’espace est nécessaire. Si tu as des enfants ou des visiteurs, 75 cm est plus judicieux. Passe ta brouette ou un chariot pour être sûr que tes chemins soient assez larges.
  • Tes plates-bandes peuvent avoir n’importe quelle forme ou taille. Il est préférable de ne pas les changer d’emplacement afin d’avoir toujours un sol non compacté.Un sol meuble est meilleur pour la croissance des racines et la santé des plantes. Il est nécessaire que tu puisses atteindre toutes les parties de ta plate-bande sans la piétiner.
  • Entre 80 et 120 cm de large c’est la bonne largeur pour une plate-bande pour le potager. Dans certains cas, tu peux les confectionner plus étroite. Garde à l’esprit qu’il faut que tu puisses avoir accès à toute sa surface à portée de main.
  • N’oublie pas le compost, il est bien qu’il soit

Clôturer son jardin

Tu as besoin d’une clôture pour éviter les visites non souhaités des voisins et des animaux. Si tu es en ville, pas besoin de te préoccuper des gros animaux mais n’oublie pas les animaux sauvages. Il y a de plus en plus de renard qui les peuplent. Les chiens peuvent aussi être source d’ennuis

Voici quelques points à considérer lors du choix de ta clôture :

  • Les matériaux
  • La taille de ton jardin
  • Les accès

Pour les matériaux, je te conseil d’éviter toutes ouverture de plus de 60 cm de large. Cela évitera que les lapins et les autres petits animaux ne s’introduisent. Tu ne les as peut-être pas encore vu dans ta région auparavant, mais ne prends pas de risque. S’ils viennent dans ton jardin, les récoltes seront de courte durée.

Certains types de clôtures peuvent servir de tuteur. C’est un bon moyen d'économiser de l'espace et un must pour certaines cultures comme les haricots ou les pois. Cela facilite également la récolte et la formation des fruits est plus uniforme car a une bonne exposition au soleil. D’autre légumes apprécient le palissage comme les concombres, les tomates et certaines courges.

Une haie naturelle (pas une haie de thuyas qu’on se comprenne bien !) peut aussi être un bon élément pour ton potager. Cela abrite des oiseaux qui consomment des insectes indésirables pour les légumes. Ce sont de véritables niches écologiques et importante pour la biodiversité.

Une serre ?

Une serre non chauffée permet uniquement d’avancer au printemps et de prolonger à l’automne la saison d’une quinzaine de jours. Personnellement, je pense qu’une serre est un élément indispensable pour le jardinier mais par si tu débutes. Cela représente un budget non négligeable et assure toi d’abord de continuer avant d’investir.

Ensuite comme je l’évoque dans mon introduction, l’important c’est de commencer petit et d’apprendre les cycles de son jardin et de la nature. Ma grand-mère m’a toujours dit de planter mes pommes-de-terre à la floraison des lilas. Une serre c’est un autre écosystème où tout est contrôlé par toi. L’eau (il ne pleut pas dans ta serre), la chaleur (tu peux aérer, chauffer, …) la lumière (tu peux ombrer, même éclairer). Jardiner à l’extérieur nécessite une phase d’apprentissage donc évite-toi les déboires d’une serre.

Mon conseil est d’attendre deux-trois saisons avant d’investir dans une serre ou un tunnel. Je te conseille plutôt d’investir dans de bons outils. C’est primordial pour te simplifier la tâche au jardin.

Les outils

Crois-moi, un jardinier bien équipé n’abandonnera pas et minimise ses efforts ! Pour travailler la terre, tailler arbres et arbustes… tu as besoin de bons outils pour jardinier. Il est inutile d’en avoir pléthore. Je te conseille de choisir peu d’outils mais de bonne qualité et adapté à ta morphologie, à ta façon de faire.

En gros tu as besoin de pas grand-chose :

  • D’un ou deux outils à manche long pour travailler la terre de tes massifs et potager.
  • Un bon sécateur pour couper les branchages, les fleurs fanées, les tiges abîmées.
  • Un transplantoir, appelé aussi, pelle plantoir, pour la plantation des jeunes plants et des jardinières.
  • Rajoute une serfouette à main pour désherber et gratter la terre de tes plantations.

Voilà tu as la panoplie minimum. Comme tu achètes le strict nécessaire, privilégie la qualité! Même si l’investissement est assez conséquent, tes outils dureront beaucoup plus longtemps et ne te donneront pas de cloque !

Je vérifie toujours que les manches en bois sont bien taillés dans le sens de la fibre du bois, c’est un gage de rigidité. Je préfère les fers de bêche et autres outils similaires qui ne sont pas peints surtout avec de la peinture époxy. Cette dernière masque tous les défauts et ne permet pas de bien juger de la qualité du fer. L’acier trempé, plus durable, se reconnait à sa calamine, une légère couche rugueuse qui recouvre les parties plates.

Un abri de jardin

Si ton jardin n’est pas à côté d’un endroit abrité où tu as accès, je te conseille d’investir dans une grosse caisse munie d’un cadenas pour y entreposer tes outils. Si tu veux y abriter plus de chose et plus volumineuse tel qu’une table et des chaises, un barbecue, l’installation d’un petit cabanon me semble indispensable. Renseigne toi au préalable , s’il est nécessaire de disposer d’un permis de construire pour ces petits abris (c’est le cas en Suisse).

Le mot de la fin

Comme je te l’ai dit une bonne préparation et une bonne planification te permet d’avoir de bons résultats en évitant beaucoup de déboires quand tu débutes.

Pense petit et bien, ne vise donc pas l’autonomie alimentaire en une saison. Si c’est ton objectif, je te conseille d’y parvenir en quatre-cinq ans. Cela te permettra d’étaler les efforts. Entre le moment de la plantation d’arbres fruitier et les premières récoltes, tu auras le temps d’installer ton potager. Je me souviens encore de mon patron d’apprentissage, me disant que je plantais pour mes descendants.

Les efforts que tu vas fournir à la création de ton potager, seront théoriquement à fournir que la première année. Il est donc indispensable de bien réfléchir. Rien de pire que de devoir tout recommencer parce que la brouette ne passe pas entre les plates-bandes de ton jardin. Donc réfléchis bien, prends ton temps et fais les choses une fois mais bien !

Connais ton terrain, un terrain qui devient une piscine à la moindre pluie ne sera pas cultivable s’il n’y a pas l’aménagement au minimum d’un bon système de drainage ou des cultures légèrement sur élevées.

De bon outils sont indispensables pour ne pas t’épuiser au travail et ne pas souffrir du dos après avoir préparé la terre de ton jardin par exemple. Mise sur des matériaux de qualité et adapté à ta morphologie. Voilà tu sais tout pour commencer ton potager il ne reste plus qu’à te lancer ! On se retrouve tout bientôt pour un prochain article.

As-tu déjà commencé ton potager ?