Bilan du jardin en 2019 et objectifs 2020

Bilan du jardin en 2019 et objectifs 2020

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Avant de te raconter le challenge que je me suis lancé en 2020, il est important pour moi de te raconter un peu mon année potagère de l’année passée. Pour que tu puisses comprendre peut-être certaines de mes actions à venir.

Le bilan en premier

Comme tu le sais, le printemps est une étape primordiale pour le jardinier, semis, plantations, arrosages, surveillance contre les ravageurs mais aussi du froid, sont des tâches qui s’enchainent à en perdre la tête. Une présence quasiment quotidienne est requise au potager pour surveiller les jeunes plantons.

Alors que pour moi, durant cette période de la fin de l’hiver à la fin du printemps, j’ai plutôt brillé par mon absence du jardin car très pris par la préparation de mes examens de diplôme. Le retard que j’ai pris et le nombre de choses que je n’ai simplement pas faites ne se rattrapent pas au cours de l’été.

J’ai dû acheter beaucoup de plantons en jardinerie, notamment de tomates et beaucoup d’autres, qui étaient souvent déjà très développés, et il était un peu tard pour les planter, souvent de variété très commune et pas très intéressantes gustativement. Quand on sait que l’année d’avant j’avais plus de 30 variétés anciennes …

Un été caniculaire

Par-dessus ce printemps calamiteux, nous avons eu un été caniculaire qui n’a pas facilité la reprise des nombreuses plantes qui manquaient dans les parcelles. J’ai acheté et planté plein de jeunes plantons en jardinerie à la fin de mes examens. Bien qu’ombragé et malgré le fait que j’allais arroser tous les soirs, un petit nombre a grillé malgré mes efforts. Malgré tout ça, j’ai plus de temps à disposition et le jardin reprend une allure presque correcte car j’ai plus de temps pour m’y investir.

Durant cet été, j’ai notamment commencé à créer une deuxième parcelle pour accueillir les plantes aromatiques et médicinales car la première commence déjà à être trop petite. Pour l'instant, elle n’en contient que quelques-unes (lavande, oseille rouge et estragon) mais je vais l’agrémenter dès la fin des grands froids avec de nombreuses herbes annuelles/bisannuelles comme le basilic, le persil et d’autres vivaces qui manquent à la collection.

Le fait d’avoir acheté des plantons un peu trop grands et surtout à cause de la plantation très tardive (première quinzaine de juin), mes tomates ont mis une longue période avant de repartir et la canicule a fait avorter pas mal de fleurs donc les récoltes de tomates étaient assez moyennes, tout comme celles de courgettes. Alors qu’au contraire, les aubergines ont l’air d’avoir pris leur pied, je n’en ai jamais récolté autant.

Autre belle réussite, les artichauts … enfin devrai-je dire l’artichaut. J’ai trouvé un pied d’artichaut tout au début du printemps en jardinerie et malgré une dizaine d’essais loupés dans ma carrière de jardinier, je me suis obstiné et je l’ai planté dans un coin du jardin. Cette année, ça été un succès puisque j’ai mangé mon premier artichaut du jardin ! Une vraie fierté surtout que c’est mon légume préféré. La patience a payé. En plus, le pied a visiblement l’air de bien supporter l’hiver jusqu’à maintenant. J’espère avoir une ou plusieurs récoltes durant cette année.

Un bel automne

La plantation de framboisiers commence vraiment à partir dans tous les sens et j’ai de très faibles récoltes cette année. Il est primordial de faire quelque chose si j’espère avoir de belles récoltes cette année et les suivantes. Je pense que les déplacer ne leur ferait pas de mal, car dans ce coin de jardin, les framboisiers sont plutôt dérangeants. J’ai commis aussi pas mal d’erreurs qu’il faudra corriger à la transplantation. Entre-autre bien délimiter leur emplacement (d’où le fait qu’il y ait des drageons un peu partout) et un bon apport de compost non seulement à la plantation mais aussi chaque année et, surtout, la plus grosse erreur, c’est de ne pas les avoir tuteurés.

Cet automne ni trop chaud, ni trop humide m’a permis d’avoir en quelque sorte une forme de deuxième printemps et de pouvoir faire beaucoup de choses dans le jardin. Beaucoup de plantations de vivaces dans les massifs de fleurs qui entourent le jardin mais aussi côté potager d’avoir de belles récoltes de courges, notamment.

En automne, beaucoup de légumes se plantent et se sèment. Bien que semés un peu tard, les navets sont un succès cette année et sont délicieux en cuisine. Il faut vraiment que cette année je t’en parle dans une vidéo. Toutes les salades d’hiver ont elles aussi bien poussé et j’adore manger de la chicorée scarole ainsi que des « frisées » pendant la première partie de l’hiver. Ces salades un peu amères accompagnées de quelques cerneaux de noix ou des lardons ainsi qu’une bonne vinaigrette sont un délice en début d’hiver. Plus tard dans la saison, place aux salades ‘Rouge de Trévise’, à la mâche.

La fin d’été très chaud a eu raison de mes premiers semis d’épinard, ils n’ont pas bien germé malgré le fait que je les ai ombrés et arrosés presque deux fois par jour pour amener du frais. J’ai dû m’y reprendre quelques fois pour avoir enfin une plate-bande plus ou moins homogène. C’est sûr, dès que les plus gros froids seront partis, je vais en semer une deuxième plate-bande tant je ne peux me passer de ses feuilles tendres dans mes plats.

Et pour 2020 quels objectifs ?

Qui dit nouvelle année dit aussi nouvelles résolutions. Cette année est pour moi une grosse année de challenges. Dès le premier février, Tom le Jardinier sera mon activité à plein temps. Un gros défi que je vais devoir relever. Mais revenons au jardin.

Tendre vers l’autonomie en légumes

Un de mes principaux enjeux pour cette année est de tendre vers l’autonomie. J’ai bien dit tendre et non pas être autonome. À mon avis tout est une question d’échelle. Comme tu l’as peut-être lu, j’ai été malade et je me dis que l’autonomie ne peut pas se reposer sur une seule personne ou une famille, par contre à l’échelle d’un village ou d’une région tout est différent et repose sur un ensemble de personne.

Comme je l’ai déjà dit plus haut, je n’ai pas été très présent au jardin pendant le printemps et je pense aussi que la régularité a été un point faible de cette année. Pour contrer tout ça, je vais faire une vidéo tous les dimanches pour te relater quotidiennement mes aventures potagères. Ce qui sera aussi une astuce pour être présent plus régulièrement au jardin.

Il est crucial pour moi de faire d’autres petites choses pour assurer plus de récoltes et surtout de les étaler. Déjà, il faut que j’augmente un peu mes plates-bandes, j’en ai déjà ajouté une que tu peux voir dans cette vidéo, mais une deuxième ne sera pas de trop. Autre installation, c’est d’y mettre une petite serre et un châssis pour hâter un peu les récoltes au printemps et les faire durer plus longtemps au début de l’hiver. Autre avantage de ces structures, c’est de pouvoir faire moi-même mes propres plantons et être moins dépendant des jardineries. Je le fais chaque année chez moi, mais mon appartement n’est pas des plus lumineux et il faut longtemps pour habituer mes plantons aux rayons du soleil.

L’avantage d’être plus présent au jardin sera aussi de me permettre d’étaler plus mes semis. Au lieu de faire un seul semis de radis au printemps en grande quantité, et de me retrouver débordé de radis à devoir en donner à tout le quartier avant qu’ils ne soient plus bon, faire 3 ou 4 semis sur la même surface totale toutes les deux semaines me permettra d’étaler les récoltes et, encore mieux, le faire en association de culture. Pour le radis, notamment en même temps que la plantation des courgettes. Ils seront mangés avant de déranger la croissance des courgettes avec l’avantage d’un gain de place.

Des soins au naturel

L'année passée côté maladies et ravageurs, rien de trop grave à dire. Tout s’est globalement bien passé malgré quelques petits pucerons et surtout quelques limaces. Bien que je n’utilise aucun produit phytosanitaire, pour cette saison, j’aimerais recommencer les traitements biologiques pour le jardin, purin d’orties, de prèles, décoction d’ail et de piments pour soigner mes plantes.

Parce qu’il n’y a pas que les traitements pour soigner son jardin, il y a d'autres choses que je peux faire pour soigner mon jardin et lui éviter les problèmes, notamment le paillage qui me parait de plus en plus indispensable pour mes cultures, car il a de nombreux avantages que je te dévoilerai dans une prochaine vidéo.

Pour éviter beaucoup d’arrosage je vais installer dans les cultures les plus gourmandes en eau des ollas. Il s’agit de vasques en terre cuite qui permettent d’irriguer les cultures de manière lentes. C’est un moyen de culture ancestral. Petite astuce si tu as des problèmes avec la maladie du cul noire de la tomate, cela devrait te permettre de l'éviter facilement.

Plus de fleurs

Durant la période estivale, une des choses qui m’a le plus manqué c’est de pouvoir faire quelques bouquets de fleurs. Quand on sait que le potager est l’endroit où l'on fait pousser les légumes pour le potage (la soupe) mais aussi les plantes pour soigner et les fleurs pour embellir la maison. Je vais donc revoir toute la collection d’iris qui commencent à être ensevelie par les mauvaises herbes et il faut se l'avouer, une fois défleuries les plates-bandes ont perdu tout leur éclat. Je vais agrémenter cette collection de nombreuses vivaces et d’annuelles pour pouvoir en faire des bouquets et aussi que le pourtour de mon jardin soit moins terne une fois la fin juin passée.

C’est quoi le nom de cette plante ?

Je me rends compte qu’il est important d’étiqueter les plantes au jardin mais pas uniquement: il faut que je le fasse aussi chez moi. Ça peut paraitre ridicule mais c’est vraiment une chose indispensable surtout pour mon organisation et ne pas perdre des informations importantes (le nom des variétés, la date d’un semis, …). Ces informations me sont capitales. Un semis fait un peu trop tôt ou trop tard devra être décalé l’année d’après. Bien qu’aujourd’hui je note tout dans un carnet, une fois sur place c’est important pour voir les parcelles notamment libres qui sont prêtes à accueillir de nouveaux semis ou jeunes plants.

Je suis donc à la recherche d’étiquettes pour mon jardin. J’aimerais des étiquettes longue durée et écologiques. J’ai trop vu d’étiquettes en plastique des anciens propriétaires se retrouver dans le compost ou dans des parcelles de mon jardin. Si tu as des idées, n’hésite pas à me les partager sur les réseaux sociaux

Et tout le reste …

Le jardin est toujours en transformation et je ne vais pas m’arrêter là. J’ai une grande réflexion sur mon compost ces temps : faire un compost de surface ? Est-ce que ce n’est pas une source de nourriture pour les rongeurs ? Tout ça va être élucidé ces prochains temps.

De plus, le terrain de mon jardin n’est pas très plat ni stable. Il serait bien de le niveler un peu cette année. Mais ce sont des gros travaux. Si j’ai l’occasion de le faire cette année, j’essaierais de le faire pour que les propriétaires du jardin puissent marcher facilement dans le jardin.

Le mot de la fin

Voilà tu connais mes réussites de l’année dernière et aussi quelqu'un de mes déboires et surtout le programme de l’année.

Si tu as des idées, des suggestions que tu aimerais partager avec moi, tu peux le faire sur les réseaux sociaux.

Alors bon jardinage et à la prochaine !

Ciao Jeune-Pousse>