Il n’est plus possible de cultiver le même légume à la même place mais ce sol peut toujours satisfaire les besoins d’un autre type de légume. Il est indispensable, pour préserver la fertilité du potager, de ne pas cultiver les mêmes légumes aux mêmes endroits tous les ans. Il faut « faire tourner » les espèces annuelles d’une année sur l’autre : on parle de rotation ou de succession des cultures. C’est particulièrement important si tu cultives ton potager en « bio » ou en permaculture.
En alternant les légumes d’une place à l’autre, tu te garantis une meilleure croissance de chacun et donc de plus belles récoltes. C’est encore plus important quand l’espace est limité comme dans les potagers urbains, par exemple.
Avant de commencer ton potager, prends quelques instants pour planifier tes diverses productions.
Comment faire ?
D’abord les gourmands
Schématiquement, tu vas diviser la surface de votre potager en trois parties. Sur l’une d’elles, de préférence à l’automne, étale et mélange avec la terre de surface, une importante quantité de compost ou de fumier (environ deux brouettes pour 10 m2). Il est encore possible de le faire maintenant si le sol n’est pas gelé.
Si tu attends le printemps, emplois du compost bien décomposé. Sur cette parcelle tu installeras les légumes les plus gourmands : tomates, courgettes, potirons, aubergines, pommes de terre, choux, navets, poireaux…
Puis les autres…
La deuxième partie sera cultivée avec des légumes un peu moins gourmands : carotte, céleri, épinard, fenouil, laitue, chicorée, topinambour… ; la troisième avec les légumes qui détestent les sols trop riches : les légumineuses (pois, haricots, fèves), l’ail, l’échalote et l’oignon.
L’année prochaine, tu enrichiras cette dernière partie avec du compost (environ deux brouettes pour 10 m2) pour y installer les légumes gourmands ; ces derniers seront remplacés par les légumes moins gourmands ; eux-mêmes remplacés par les légumes les plus sobres. Et ainsi de suite chaque année.